CR – AP – samedi 22 octobre


Ordre du jour :


1/ Rencontres avec les citoyens d’Aix-en-Pce
2/ Commissions
3/ Alter G20
4/ Où se réunir cet hiver?
5/ Quel jour pour une nouvelle mobilisation mondiale ?


Début de l’assemblée 15h


1/ - Rencontres avec les citoyens d’Aix-en-Pce.
Ce matin, nous sommes retournés au marché du Jas de Bouffan, nous avons parlé avec la « jeune» génération et d’autres personnes très variées.
L’intérêt : être confronté à la diversité des citoyens, nous allons à la rencontre des gens pour échanger et apprendre à se connaître.
Nous nous rencontrerons une nouvelle fois au Jas le 5 novembre
Projet de rencontre citoyenne à Corsy (pas de date fixée).
Action citoyenne régulière par certains d’entre nous au quartier la Pinette.


2/ Commissions
Depuis plusieurs semaines nous réfléchissons à la mise en place de commissions dans notre groupe local dans divers domaines : - politique, communication, environnement, éthique, économie, biens communs,…
Réunion jeudi 27/10 à 17h
Nous parlerons aussi de la différence entre « commission » et « groupe de travail »
L’un d’entre nous soulève l’intérêt de partir aussi de l’expérience et du « vécu » des participants aux commissions.


3/ Alter G20 – du 1er au 4 novembre
Certains d’entre nous pensent-ils y aller ?
Lancer l’événement sur Facebook.
Comment se mobilise-t-on à Aix ces jours-là ?
Faire une réunion dans la semaine à ce sujet.


4/ Salle
Nous sommes plusieurs à souhaiter un lieu pour pouvoir nous réunir cet hiver, ce qui n’empêcherait pas de continuer à nous réunir aussi sur notre lieu habituel.
Ne serait-ce pas le moment de demander officiellement à la mairie d’AP qu’elle mette à la disposition des citoyens, associations, collectifs, un lieu leur permettant de se réunir ?
Faire un courrier.
Contacter les différents collectifs et associations.


5/ Quel jour pour une nouvelle mobilisation mondiale ?
On a entendu parler du 11/11/11 ou 31/11/11, mais pas de certitudes pour l’instant, à suivre
Fin d’AP – 17h

Retranscription de la matinée du 15 octobre au Jas de Bouffan avec Anonymal


Le micro était accessible à tous, voici la retranscription synthétique des différentes interventions. Nous espérons avoir respecté la parole de chacun(e).


Nous présentons rapidement le Mouvement « Démocratie Réelle Maintenant ».


La première parole d’une citoyenne du quartier porte sur les conditions de logement avec une dégradation de l’immeuble concernant notamment les problèmes d’ascenseur et de chauffage, mais souligne qu’«avec le voisinage ça va très bien… nous sommes de toutes les races ».


Nous présentons l’idée de mettre en place des ateliers thématiques, Patrick propose un atelier/commission/groupe de travail sur le chômage et les conditions de travail.


Nous voulons reconstruire le « bien vivre ensemble » face à cette société éclatée et violente, aller vers les gens, vers les quartiers, nous réapproprier la place publique parce que c’est notre bien commun et des lieux de parole citoyenne gratuits sur la ville. Le mode de pensée occidental n’a pas à dicter sa loi au monde entier.


Le travail n’est pas une obligation morale, il est aujourd’hui fondé sur la concurrence, c’est cela que l’on doit abolir car cette concurrence conduit à une perte de sens, de liens. Il s’agit de s’associer pour que tout le monde soit en « coopération » et non en « compétition », on travaille ensemble. Par exemple reconstruire un système de santé solidaire et la santé commence par s’alimenter de façon saine à partir des agriculteurs de proximité pour respecter aussi notre planète.

 

Travailler aussi à faire société et sortir de tous les clivages (jeunes/vieux par exemple).


Le mouvement « Démocratie Réelle Maintenant » c’est faire ensemble, c’est un mouvement où il n’y pas de chef, pas d’organisation pyramidale, mais c’est faire en horizontal. C’est redéfinir le « c’est quoi une société » ?
Parole d’une élue, on peut être élue et citoyenne. Je me suis engagée pour faire aussi du lien et c’est dangereux de faire un amalgame et de nous voir tous pareils. On dit qu’il y a trop d’élus mais moi je pense qu’il n’y en a pas assez. Il en faut beaucoup il faut que ça tourne.

La démocratie participative ce n’est pas facile, c’est bien de commencer par ça comme vous le faites.


S’ensuit un débat où les Indigné-e-s expriment que ce système institutionnel ne leur convient pas. Notre espace de débat reste ouvert à chacun(e), y compris aux politiques, sur un pied d’égalité. Pourquoi les élus demandent-ils aux citoyens de venir vers eux et pourquoi, pour une fois, ce ne serait pas l’inverse ?


Parole d’un représentant d’une association du quartier : il faut saluer le courage des peuples Tunisiens, Egyptiens, Marocains et le mouvement du 20 février, soutenir les autres peuples qui luttent au Yémen, en Lybie, en Syrie, Espagne, Grèce, Italie, aux États-Unis… S’indigner devant les drames humains face aux répressions féroces.

 

Comment faire prendre plus de corps au mouvement des Indigné-e-s en France ?


Il émet une critique sur le fait que cette rencontre avec les citoyens du quartier n’a pas été suffisamment préparée avec les associations et propose qu’on les aide à travailler dans le quotidien.


Pour nous ce qui est important c’est d’aller à la rencontre des gens. Quant aux institutions pourquoi ne pas, au niveau de la ville, définir un pourcentage d’élu-e-s (10% par exemple) tirés au sort ?


Les citoyens doivent aussi aller vers les élus avec leurs propositions. Une idée c’est de lancer un « Institut de Recherche sur la Démocratie Réelle » sur Aix à partir du vécu des citoyens. Faire cette démarche augmentera la crédibilité des citoyens.


Les buts de ce mouvement c’est de porter un vrai projet de société, c’est faire ensemble et non pas secteur par secteur mais de faire converger car tout est lié.


A la critique qui consiste à dire que le mouvement des Indigné-e-s ne « prend » pas en France nous répondons qu’on aimerait qu’on nous prouve que ceci n’est pas une propagande mensongère répandue par des médias qui ne font aucune information sérieuse sur ce sujet.


Parole d’une Indignée espagnole : le mouvement est né en Espagne le 15 mai à l’initiative de citoyens non violents qui ont occupé les places et se sont fédérés autour de problèmes qu’ils rencontrent quotidiennement, le loyer trop cher, les salaires bas, le chômage,… et contre la dictature des banques que les citoyens renflouent. Nous sommes capables de nous mettre à la tâche et de chercher ensemble des solutions.

 

Venez nous dire vos problèmes.


Nous en sommes capables et cela nous redonnera confiance en nous.
Nous avons des potentialités en nous et il y a d’autres solutions. Nous ne prétendons pas avoir raison mais n’y aurait-il pas d’autres formes d’organisations possibles ? Nous ne voulons en exclure aucune. Si les gens ne viennent pas parler nous ne pouvons pas parler à leur place. Nous ne sommes pas des professionnels et nous apprenons de nos erreurs.


Merci à Anonymal de nous avoir permis de commencer à remettre sur pied une démocratie réelle maintenant qui commence par des préoccupations communes autour de se loger, se nourrir, se soigner, s’éduquer, se réunir.


Le 15 octobre est une journée internationale et nous continuerons après sur la durée.


Le terme démocratie se suffit à lui-même, mais aujourd’hui, tant elle est dévoyée, nous sommes obligés de rajouter REELLE, c’est bien le sens du mouvement du 15 M né en Espagne.


Un autre élu à la volonté de nous rencontrer là :
- par rapport aux attaques dont sont l’objet ceux qui ont le moins de moyens de se défendre (les Roms)
- en soutien aux « Fralib » dont il souligne que rien ne se serait fait sans la mobilisation des syndicats et des salarié-e-s, qui veulent s’organiser en SCOOP pour s’opposer à la délocalisation programmée et nous confirme l’aide de la région
- contre le G20 de Cannes.


A ses yeux, il faut augmenter la prise de parole des citoyens et faire vivre la démocratie aujourd’hui au Jas. Continuer l’Agora, l’Indigna (en occitan). Les peuples solidarisés peuvent décoloniser notre Terre.


Nous notons et nous transmettrons nos propositions aux élu-e-s et nous contrôlerons le devenir. Prendre la parole et la garder en quelque sorte…
Pour un autre citoyen du quartier tout cela est motivant mais nous n’avons pas parlé des drames humains portés par toutes les guerres aux quatre coins de la planète.


Il remet en cause le clivage droite/gauche, l’action de l’ONU et de l’OTAN.
Une autre citoyenne du quartier revient sur les difficultés des gens liées au travail, au chômage, la faiblesse des salaires, du SMIG en comparaison avec les sommes folles que certains s’octroient. Elle est intéressée par la commission travail/emploi et insiste sur la
difficulté des jeunes qui sont maltraités dans les cités : « ils n’ont rien » et sont soumis à des discriminations.


En conclusion, nous remercions sincèrement Anonymal de nous avoir permis de réaliser cette rencontre sur le quartier du Jas, ce qui n’est qu’un début mais on veut aller loin…


Nous rappelons l’Assemblée Populaire à 17 heures aux Allées Provençales :
* Comment allons-nous nous organiser pour continuer sur la durée ?
* Que fait-on concrètement, sur la mise en place de commissions, la fréquence des moments où nous nous rencontrerons… ?


Un citoyen du quartier nous rappelle la journée de la misère du 17 octobre.


Nous rappelons que les guerres, la concurrence, le chômage et la misère sont liés et que nous devons reconstruire en retissant les liens et en faisant émerger des possibles ensemble.


Un autre citoyen du quartier nous rappelle le courage de nos aînés qui ont lutté pour un monde meilleur et leur engagement dans la Résistance.


Nous mettons à la disposition de tous les citoyens une boîte, une urne, pour recueillir leurs paroles, leurs idées, leurs suggestions d’actions, leurs critiques,… que nous porterons de lieu en lieu avec l’idée d’un crieur public pour leur donner écho et reconstruire à partir de notre intelligence collective.


Christiane, Francine et claude, le 16 octobre 2011

 

 

 

 

Retranscription de l’assemblée populaire du 15 Octobre 

Aix Démocratie Réelle Maintenant :

 

 

Ordre du jour pour lancer le débat :

 

1 - Soumettre des idées pour arriver à nous définir

 

2 - Comment fonctionner pour arriver à nous rencontrer et faire vivre le mouvement

 

 Le but de ce mouvement est de poser la question de la démocratie.

C’est un mouvement spontané, sans chef, nous voulons essayer d’alerter les gens sur notre société, ne pas se résigner ni subir.

Commencer par une simple prise de conscience.

Essayer d’être une force de propositions où chacun apporte ses idées.

Nous faisons de la politique mais en dehors de tous partis.

Nous voulons nous réunir dans la rue, inviter les gens, élaborer des propositions.


Pour la prise de parole, on peut s’organiser sous forme circulaire, faire des groupes et après mettre en commun les idées.


Ce mouvement est pacifique et non-violent.

 

1 - De quelle manière communiquer ?

 

2 - Comment s’organiser pour se rencontrer ? 1 ou 2 fois par semaine ?

     Sous quelle forme ? Atelier, forum de discussion ?

 

3-Où ?

 

Concernant la communication :

- Nous refusons de faire du prosélytisme.

- Nous souhaitons la liberté d’expression pour chacun tout en conservant des principes de bases dans la communication (respecter un temps de parole, l’ordre circulaire défini...)

 

La question du lieu de réunion :

- Il serait plus judicieux de garder le même lieu, ou de prévenir sur internet lors de changement.

 

- Pour la journée du 15 octobre, nous n’avons pas très bien communiqué, en cause la sécurité routière qui a occupé le bas du Cours Mirabeau.

On peut proposer d’aller aussi dans d’autres quartiers.

Il faut rajouter deux adjectifs à démocratie, c’est-à-dire, démocratie réelle et maintenant. Le but est que les gens "parlent".

 

- On peut aussi se déplacer.

Première proposition : on peut faire deux rassemblements par semaine, l'un sur le cours et l’autre ailleurs.

 

- L’importance d’être apolitique est soulevée par un intervenant.

 

- Les informations sont disponibles sur le site et la page Facebook.

 

- Vote à main levée pour les deux rassemblements hebdomadaires.

 

- Le mercredi sur le cours Mirabeau et le samedi ailleurs, pour le samedi, il faut préparer quelque chose.

Il faut construire le mouvement à la vue de tout le monde

 

- Question d’une personne qui travaille de 13h à 20h et qui préfère que les assemblées aient lieu tous les jours.

 

- Pour la parole, il faut s’organiser en cercle et par groupe de 5 à 15 personnes.


- Pour le lieu, c’est à nous de nous approprier l’espace, il faut que ça serve la dynamique de tout le monde.

 

- Sur le site Internet, on pourrait tenir un agenda pour les actions prévues ou les idées plus spontanées. Utiliser une méthode pour faire remonter les idées fortes, concrètement utilisables, car le risque est la dispersion. Le but, c’est d’avoir des idées utilisables pour créer une autre société.

 

- Il ne faut peut-être pas aller vers trop de division, il est trop difficile de venir tous les jours. Il faut aller lentement pour aller loin.

 

- Il faut noter les idées mais après qu’en fait-on ? Les proposer à la mairie ?

 

- Créer des commissions c’est très bien, mais il faut partir de ce qui "est" au niveau des gens. On fait une action à partir des demandes des gens. Ce qui est important, c’est aussi l’action.


Peut-on avoir une salle gratuite ? Voir avec les associations et collectifs. Souhaitent-ils continuer à payer pour leur salle ? Il serait bien d’écrire une lettre ensemble et de la porter à la mairie.

 

- Nous ne sommes pas contre l’organisation, nous sommes conscients de la nécessité de s’organiser mais pas de façon pyramidale.

 

- On se sent "frustrés" de ne pas avoir la société que l'on veut. C’est par notre manière d’être que l'on peut faire changer les choses. Soyons en mesure de nous réunir et de faire des actions tout de suite.

 

- Quand on a pris une place et qu’on vient tous les jours, venir deux fois c’est abandonner. Ceux qui font des profits n’abandonnent pas, ils en font tous les jours.

 

- Proposition de faire un spectacle de jonglage.

 

- On voudrait repartir d’un nouveau pied. On devrait essayer de devenir une force de propositions. Ne pas écouter ceux qui disent qu’on ne sait pas. Il serait important d’arriver à condenser tous nos écrits et actions.

 

- Il faut utiliser toutes sortes d’expressions. Il faudrait une liste de volontaires. On peut proposer une fois par mois une liste de nos actions et en informer la mairie.

 

- Il faut cerner les problèmes, faire une liste et imaginer une stratégie

 

- Il faut créer du lien, de la communication entre les gens. On pourrait faire une cuisine autogérée. Partager et en profiter pour manger après une journée de fou. On veut manger des produits sains. On a tous à apprendre des autres. La richesse de ce mouvement va être dans le partage. Créer une cuisine collective qui marche avec des AMAP, l’AMAP des indigné-e-s, chacun pourrait y participer selon ses compétences, pour qu’elle soit pérenne.

 

- Il faudrait créer des ateliers sur des thèmes. Travailler sur la durée.

Exemple d’un atelier sur le chômage. Faire participer les gens en allant devant une agence Pôle Emploi. Créer le désir de faire quelque chose pour changer.

S’enfermer dans une salle, c’est se couper des autres. Dans la rue, tout le monde peut lancer des propositions.

 

- Proposition de se réunir Mercredi 18 octobre à 18h en bas du cours Mirabeau.

 

- Intervention à propos du mouvement « Non merci,..oui »

 

- Évocation du problème de la salle pour l’hiver.

Nous ne sommes pas contre les organisations mais nous voulons qu’elles entendent ce que l'on a à dire.


Continuer les rendez-vous au Jas de Bouffan .

 

- Les rendez-vous du samedi à 12h ou 14h ?

 

- Intervention sur les problèmes des déchets toxiques, venant d’Europe, en Somalie. Ces déchets créent d’énormes problèmes de santé sur la population.

Association La cornedafrik

Essayer de faire assumer à l’Europe ses responsabilités.

 

 

 

 

Rassemblements tous les mercredis à 17h en bas du cours Mirabeau

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